James Drahos

Médaillé d’Or

"Le programme du Prix m’a donné l’occasion d’explorer des activités que l’école n’offre pas. "

Ma participation au Prix du Duc d’Édimbourg se résume à deux années d’aventures faites de nouvelles rencontres et d’obstacles de taille à surmonter. La structure individuelle du programme m’a permis de choisir mon propre cheminement et d’apprendre à la dure la motivation personnelle, la gestion du temps et l’autodiscipline. Le programme offre un bon équilibre entre liberté et structure en nous laissant choisir nos activités tout en posant des balises en ce qui a trait aux délais et à la manière de consigner ces activités. Il m’a fait oublier mes difficultés scolaires et donné l’occasion d’explorer des activités que l’école n’offre pas, comme le kayak de mer, le yoga, le jardinage et le travail auprès des jeunes enfants.

J’ai axé mon programme du Duc d’Édimbourg sur le kayak de mer. Pour les mérites Bronze et Argent, j’ai fait des excursions en compagnie de mon père et de mon frère dans les zones côtières de Terre-Neuve-et-Labrador. Au niveau Or, j’ai accompagné, sans ma famille, un groupe d’aventuriers jusqu’à la pointe nord du cap Breton. La popularité du voyage dans les hautes-terres du cap Breton de Coastal Adventures m’a attiré. L’île du Cap-Breton est un environnement au relief accidenté, à la météo changeante, aux eaux tumultueuses et aux rives rocheuses, mais où on peut s’approcher à deux mètres de dauphins pilotes et camper à environ un kilomètre d’un orage, par exemple. Malgré les risques d’un tel voyage, le jeu en vaut largement la chandelle.

Au début de ma 11e année, on m’a diagnostiqué un léger trouble d’apprentissage. En gros, mon cerveau traite l’information lentement, mais il trouve ensuite rapidement une solution. Il y a souvent un écart entre le temps dont j’ai besoin pour lire et répondre aux questions. J’ai toujours eu de mauvais résultats scolaires, peu importe le temps que je consacrais à y travailler. On m’a même souvent traité de paresseux. Entre la 1re et la 10e année, j’ai perfectionné des stratégies d’adaptation. Pour les travaux écrits, par exemple, j’écoutais mon ordinateur lire mon document et je cherchais souvent dans Internet des livres audio ou des documentaires sur les matières scolaires. J’ai ainsi pu dissimuler mon trouble d’apprentissage jusqu’à l’âge de 17 ans ou presque, moment où le travail scolaire m’a submergé. Mes aptitudes à résoudre les problèmes liés à ce trouble ont impressionné le psychiatre qui m’a évalué et fait un diagnostic.

Ces aptitudes et la ténacité dont j’ai fait preuve à l’école m’ont servi à d’autres occasions, particulièrement dans les activités et défis du programme du Prix du Duc d’Édimbourg. Prenons mes tâches de régisseur des pièces de théâtre de notre école, que j’accomplis depuis deux ans. Le monde de la scène ne donne aucun répit, et les défis qu’il nous oppose s’y renouvellent sans cesse. Il faut donc du sang-froid, de l’organisation et de la capacité à résoudre les problèmes avec efficience et efficacité. Le régisseur doit bien s’entendre avec tous les acteurs et techniciens et les guider vers l’atteinte du but commun : la production de la pièce. Je me sens totalement moi-même au sein d’une troupe de théâtre.

Au cours des quatre prochaines années, je compte continuer à explorer mes intérêts pour le théâtre et le kayak, tout en mettant à profit mes aptitudes en relations humaines et en résolution de problèmes à l’université. Bien que mon expérience théâtrale puisse sembler éloignée du monde des affaires, les compétences que j’ai acquises comme régisseur se transposent facilement à la gestion de tout groupe de personnes.

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